Qui est en ligne ?
Il y a en tout 2 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 2 Invités :: 1 Moteur de rechercheAucun
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 161 le Mar 16 Mar - 16:56
Rechercher
Alpha- bébête
+7
elisabethlise
Rut Zorn
Mistral gagnant
Label2k10
papy jp
palmier37
L'Italiano
11 participants
Page 2 sur 14
Page 2 sur 14 • 1, 2, 3 ... 8 ... 14
Re: Alpha- bébête
Voilà, c'est fait !Mistral gagnant a écrit:qu'est-ce qui c'est passé ??? je pensais que mon post n'était pas passé hier
et comment fait-on pour supprimer d'ailleurs ?
Tu n'avais pas lésiné sur la touche envoi, il y avait au moins 8 messages identiques, si j'ai bien compté
Pour supprimer, tu as une petite croix en haut de ton message, juste après citer et éditer. Mais je ne sais pas si tout le monde a cette possibilité, moi, je l'ai pasque je suis la chef !
Re: Alpha- bébête
qu'est-ce qui c'est passé ??? je pensais que mon post n'était pas passé hier
et comment fait-on pour supprimer d'ailleurs ?
et comment fait-on pour supprimer d'ailleurs ?
Mistral gagnant- Messages : 292
Date d'inscription : 28/04/2017
Re: Alpha- bébête
et après, une bonne nuit de sommeil dans un
Hôtel de la plage ! (au choix )
Hôtel de la plage ! (au choix )
Mistral gagnant- Messages : 292
Date d'inscription : 28/04/2017
Re: Alpha- bébête
Hé ben quoi, un coup on se détend, après on va faire de l'escalade, pis comme l'escalade, ça fatigue, ben un petit coup de farniente en hamac, et c'est reparti pour la suiteMistral gagnant a écrit:romy au piquet !!
Et la suite, c'est :
Une petite Glace
Re: Alpha- bébête
romy au piquet !!Mistral gagnant a écrit:Détente absolue
Mistral gagnant- Messages : 292
Date d'inscription : 28/04/2017
Re: Alpha- bébête
Farniente
Romy- Messages : 5860
Date d'inscription : 26/04/2017
Age : 64
Localisation : Côte Bleue
Re: Alpha- bébête
Escalade en montagne
_________________
Faut pas prendre les enfants du bon dieu ....
Re: Alpha- bébête
on va bien réussir à trouver quelques pékins pour jouer ?
Bouée Bar
Bouée Bar
Mistral gagnant- Messages : 292
Date d'inscription : 28/04/2017
Re: Alpha- bébête
Mistral,
Déjà, tu ne pourrais pas arrêter de souffler sur le sud, un peu ? T'as vu ce que tu as fait à attiser les flammes, là-bas ?
Ensuite,, malheureusement, les adeptes de ce jeu sont pratiquement tous sur les routes des vacances ou d'ailleurs, ça va pas être facile de faire avancer les shmilblick, du coup
Bon, les vacances
Faire de l'Aviron en Aveyron par exemple
Déjà, tu ne pourrais pas arrêter de souffler sur le sud, un peu ? T'as vu ce que tu as fait à attiser les flammes, là-bas ?
Ensuite,, malheureusement, les adeptes de ce jeu sont pratiquement tous sur les routes des vacances ou d'ailleurs, ça va pas être facile de faire avancer les shmilblick, du coup
Bon, les vacances
Faire de l'Aviron en Aveyron par exemple
_________________
Faut pas prendre les enfants du bon dieu ....
Re: Alpha- bébête
ce topic est moribond
allez je choisis un thème très original : les vacances (histoire de faire avancer le schmilblick )
Mistral gagnant- Messages : 292
Date d'inscription : 28/04/2017
Re: Alpha- bébête
Fables
De Jean de La Fontaine
Illustrations de Willy Aractingi
Z'éd.
A qui le souhaite de choisir le nouveau thème !
De Jean de La Fontaine
Illustrations de Willy Aractingi
Z'éd.
A qui le souhaite de choisir le nouveau thème !
Invité- Invité
Re: Alpha- bébête
Les fables de La Fontaine sur YouTube
Par Fabrice Lucchini
Par Fabrice Lucchini
_________________
Faut pas prendre les enfants du bon dieu ....
Re: Alpha- bébête
Le Livre X des Fables de Jean de La Fontaine fait partie du second recueil publié en 1678.
Discours à Monsieur le Duc de La Rochefoucauld.
La lionne et l'ourse.
La perdrix et les coqs.
L'araignée et l'hirondelle.
La tortue et les deux canards.
Le berger et le roi.
Le chien à qui on a coupé les oreilles.
Le loup et les bergers.
Le marchand, le gentilhomme, le pâtre et le fils de roi.
L'enfouisseur et son compère.
Les deux aventuriers et le talisman.
Les deux perroquets, le roi et son fils.
Les poissons et le berger qui joue de la flûte.
Les poissons et le cormoran.
L'homme et la couleuvre.
Discours à Monsieur le Duc de La Rochefoucauld.
La lionne et l'ourse.
La perdrix et les coqs.
L'araignée et l'hirondelle.
La tortue et les deux canards.
Le berger et le roi.
Le chien à qui on a coupé les oreilles.
Le loup et les bergers.
Le marchand, le gentilhomme, le pâtre et le fils de roi.
L'enfouisseur et son compère.
Les deux aventuriers et le talisman.
Les deux perroquets, le roi et son fils.
Les poissons et le berger qui joue de la flûte.
Les poissons et le cormoran.
L'homme et la couleuvre.
Invité- Invité
Re: Alpha- bébête
La Fontaine Wallace !
================
La Fontaine en Wallon !
Le lion et le rat
I fåt ostant k' on pout fé plaijhi a tertos;
On-z a mezåjhe des gros, mins pår des ptits eto.
Li fåve ciddé
Vos l' va mostrer.
Inte les pates di dvant d' on liyon,
On rat vuda foû d' tere, come ene miete asblawi.
Del copete di s' grandeur, li rwè des biesses, adon,
Mostra k' esteut midone, et l' leya ecori.
I n' ourit nén a s' è rpinti
– Cwantes di vos diront k' dj' a minti ! –
Ca l' rat schapa l' veye å liyon.
Tot rexhant foû des bwès, on djoû a l' anuti,
L' liyon s' emacrala dins on réjhe di tindeu;
Si ctaper et rûtyî, et-z î dmorer podbon.
C' est adon k' abiza nosse rat, on fel rawieu,
Ki fjha tant aler ses mashales
Ki l' rijhea s' drova roedebale.
Pacyince et rapacyince
Fwaiynut dpus k' araedje a non-syince.
================
La Fontaine en Wallon !
Le lion et le rat
Li liyon eyet l' rat
I fåt ostant k' on pout fé plaijhi a tertos;
On-z a mezåjhe des gros, mins pår des ptits eto.
Li fåve ciddé
Vos l' va mostrer.
Inte les pates di dvant d' on liyon,
On rat vuda foû d' tere, come ene miete asblawi.
Del copete di s' grandeur, li rwè des biesses, adon,
Mostra k' esteut midone, et l' leya ecori.
I n' ourit nén a s' è rpinti
– Cwantes di vos diront k' dj' a minti ! –
Ca l' rat schapa l' veye å liyon.
Tot rexhant foû des bwès, on djoû a l' anuti,
L' liyon s' emacrala dins on réjhe di tindeu;
Si ctaper et rûtyî, et-z î dmorer podbon.
C' est adon k' abiza nosse rat, on fel rawieu,
Ki fjha tant aler ses mashales
Ki l' rijhea s' drova roedebale.
Pacyince et rapacyince
Fwaiynut dpus k' araedje a non-syince.
Romy- Messages : 5860
Date d'inscription : 26/04/2017
Age : 64
Localisation : Côte Bleue
Re: Alpha- bébête
Je laisse le W à kinenveut
_________________
Faut pas prendre les enfants du bon dieu ....
Re: Alpha- bébête
Le Villageois et le Serpent
est la treizième fable du livre VI de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668.
Esope conte qu'un Manant,
Charitable autant que peu sage,
Un jour d'Hiver se promenant
A l'entour de son héritage,
Aperçut un Serpent sur la neige étendu,
Transi, gelé, perclus, immobile rendu,
N'ayant pas à vivre un quart d'heure.
Le Villageois le prend, l'emporte en sa demeure,
Et sans considérer quel sera le loyer
D'une action de ce mérite,
Il l'étend le long du foyer,
Le réchauffe, le ressuscite.
L'Animal engourdi sent à peine le chaud,
Que l'âme lui revient avecque la colère.
Il lève un peu la tête, et puis siffle aussitôt,
Puis fait un long repli, puis tâche à faire un saut
Contre son bienfaiteur, son sauveur et son père.
Ingrat, dit le Manant, voilà donc mon salaire ?
Tu mourras. À ces mots, plein de juste courroux,
Il vous prend sa cognée, il vous tranche la Bête,
Il fait trois Serpents de deux coups,
Un tronçon, la queue, et la tête.
L'insecte1, sautillant, cherche à se réunir,
Mais il ne put y parvenir.
Il est bon d'être charitable ;
Mais envers qui ? C’est là le point.
Quant aux ingrats, il n'en est point
Qui ne meure enfin misérable.
est la treizième fable du livre VI de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668.
Esope conte qu'un Manant,
Charitable autant que peu sage,
Un jour d'Hiver se promenant
A l'entour de son héritage,
Aperçut un Serpent sur la neige étendu,
Transi, gelé, perclus, immobile rendu,
N'ayant pas à vivre un quart d'heure.
Le Villageois le prend, l'emporte en sa demeure,
Et sans considérer quel sera le loyer
D'une action de ce mérite,
Il l'étend le long du foyer,
Le réchauffe, le ressuscite.
L'Animal engourdi sent à peine le chaud,
Que l'âme lui revient avecque la colère.
Il lève un peu la tête, et puis siffle aussitôt,
Puis fait un long repli, puis tâche à faire un saut
Contre son bienfaiteur, son sauveur et son père.
Ingrat, dit le Manant, voilà donc mon salaire ?
Tu mourras. À ces mots, plein de juste courroux,
Il vous prend sa cognée, il vous tranche la Bête,
Il fait trois Serpents de deux coups,
Un tronçon, la queue, et la tête.
L'insecte1, sautillant, cherche à se réunir,
Mais il ne put y parvenir.
Il est bon d'être charitable ;
Mais envers qui ? C’est là le point.
Quant aux ingrats, il n'en est point
Qui ne meure enfin misérable.
_________________
Faut pas prendre les enfants du bon dieu ....
Re: Alpha- bébête
Les Compagnons d'Ulysse
Les Compagnons d'Ulysse est la première fable du livre XII de Jean de La Fontaine situé dans le troisième et dernier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1693 mais daté de 1694.
Ulysse était trop fin pour ne pas profiter
D'une pareille conjoncture :
Il obtint qu'on rendrait à ces Grecs leur figure.
« Mais la voudront-ils bien, dit la Nymphe, accepter ?
Allez le proposer de ce pas à la troupe. »
Ulysse y court, et dit : « L'empoisonneuse coupe
À son remède encore ; et je viens vous l'offrir :
Chers amis, voulez-vous hommes redevenir ?
On vous rend déjà la parole. »
Le Lion dit, pensant rugir :
« Je n'ai pas la tête si folle ;
Moi renoncer aux dons que je viens d'acquérir ?
J'ai griffe et dent, et mets en pièces qui m'attaque.
Je suis roi : deviendrai-je un citadin d'Ithaque ?
Tu me rendras peut-être encore simple soldat :
Je ne veux point changer d'état. »
Ulysse du Lion court à l'Ours : « Eh ! mon frère,
Comme te voilà fait ! je t'ai vu si joli !
– Ah ! vraiment nous y voici !
Reprit l'Ours à sa manière.
Comme me voilà fait ! comme doit être un ours.
Qui t'a dit qu'une forme est plus belle qu'une autre ?
Est-ce à la tienne à juger de la nôtre ?
Je me rapporte aux yeux d'une Ourse mes amours.
Te déplaisais-je ? va-t'en, suis ta route et me laisse.
Je vis libre, content, sans nul soin qui me presse ;
Et te dis tout net et tout plat :
Je ne veux point changer d'état. »
Le prince grec au Loup va proposer l'affaire ;
Il lui dit, au hasard d'un semblable refus :
« Camarade, je suis confus
Qu'une jeune et belle bergère
Conte aux échos les appétits gloutons
Qui t'ont fait manger ses moutons.
Autrefois on t'eût vu sauver sa bergerie :
Tu menais une honnête vie.
Quitte ces bois, et redeviens,
Au lieu de loup, homme de bien.
– En est-il ? dit le Loup : pour moi, je n'en vois guère.
Tu t'en viens me traiter de bête carnassière ;
Toi qui parles, qu'es-tu ? N'auriez-vous pas, sans moi,
Mangé ces animaux que plaint tout le village ?
Si j'étais homme, par ta foi,
Aimerais-je moins le carnage ?
Pour un mot quelquefois vous vous étranglez tous :
Ne vous êtes-vous pas l'un à l'autre des loups ?
Tout bien considéré, je te soutiens en somme
Que, scélérat pour scélérat,
Il vaut mieux être un loup qu'un homme :
Je ne veux point changer d'état. »
Ulysse fit à tous une même semonce :
Chacun d'eux fit même réponse,
Autant le grand que le petit.
La liberté, les bois, suivre leur appétit,
C'était leurs délices suprêmes ;
Tous renonçaient au Lois des belles actions.
Ils croyaient s'affranchir, suivants leurs passions :
Ils étaient esclaves d'eux-mêmes.
Prince, j'aurais voulu vous choisir un sujet
Où je pusse mêler le plaisant à l'utile :
C'était sans doute un beau projet
Si ce choix eût été facile.
Les Compagnons d'Ulysse enfin se sont offerts ;
Ils ont force pareils en ce bas Univers :
Gens à qui j'impose pour peine
Votre censure et votre haine.
Jean de La Fontaine.
Les Compagnons d'Ulysse est la première fable du livre XII de Jean de La Fontaine situé dans le troisième et dernier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1693 mais daté de 1694.
Ulysse était trop fin pour ne pas profiter
D'une pareille conjoncture :
Il obtint qu'on rendrait à ces Grecs leur figure.
« Mais la voudront-ils bien, dit la Nymphe, accepter ?
Allez le proposer de ce pas à la troupe. »
Ulysse y court, et dit : « L'empoisonneuse coupe
À son remède encore ; et je viens vous l'offrir :
Chers amis, voulez-vous hommes redevenir ?
On vous rend déjà la parole. »
Le Lion dit, pensant rugir :
« Je n'ai pas la tête si folle ;
Moi renoncer aux dons que je viens d'acquérir ?
J'ai griffe et dent, et mets en pièces qui m'attaque.
Je suis roi : deviendrai-je un citadin d'Ithaque ?
Tu me rendras peut-être encore simple soldat :
Je ne veux point changer d'état. »
Ulysse du Lion court à l'Ours : « Eh ! mon frère,
Comme te voilà fait ! je t'ai vu si joli !
– Ah ! vraiment nous y voici !
Reprit l'Ours à sa manière.
Comme me voilà fait ! comme doit être un ours.
Qui t'a dit qu'une forme est plus belle qu'une autre ?
Est-ce à la tienne à juger de la nôtre ?
Je me rapporte aux yeux d'une Ourse mes amours.
Te déplaisais-je ? va-t'en, suis ta route et me laisse.
Je vis libre, content, sans nul soin qui me presse ;
Et te dis tout net et tout plat :
Je ne veux point changer d'état. »
Le prince grec au Loup va proposer l'affaire ;
Il lui dit, au hasard d'un semblable refus :
« Camarade, je suis confus
Qu'une jeune et belle bergère
Conte aux échos les appétits gloutons
Qui t'ont fait manger ses moutons.
Autrefois on t'eût vu sauver sa bergerie :
Tu menais une honnête vie.
Quitte ces bois, et redeviens,
Au lieu de loup, homme de bien.
– En est-il ? dit le Loup : pour moi, je n'en vois guère.
Tu t'en viens me traiter de bête carnassière ;
Toi qui parles, qu'es-tu ? N'auriez-vous pas, sans moi,
Mangé ces animaux que plaint tout le village ?
Si j'étais homme, par ta foi,
Aimerais-je moins le carnage ?
Pour un mot quelquefois vous vous étranglez tous :
Ne vous êtes-vous pas l'un à l'autre des loups ?
Tout bien considéré, je te soutiens en somme
Que, scélérat pour scélérat,
Il vaut mieux être un loup qu'un homme :
Je ne veux point changer d'état. »
Ulysse fit à tous une même semonce :
Chacun d'eux fit même réponse,
Autant le grand que le petit.
La liberté, les bois, suivre leur appétit,
C'était leurs délices suprêmes ;
Tous renonçaient au Lois des belles actions.
Ils croyaient s'affranchir, suivants leurs passions :
Ils étaient esclaves d'eux-mêmes.
Prince, j'aurais voulu vous choisir un sujet
Où je pusse mêler le plaisant à l'utile :
C'était sans doute un beau projet
Si ce choix eût été facile.
Les Compagnons d'Ulysse enfin se sont offerts ;
Ils ont force pareils en ce bas Univers :
Gens à qui j'impose pour peine
Votre censure et votre haine.
Jean de La Fontaine.
Prince de Clèves- Messages : 709
Date d'inscription : 23/04/2017
Localisation : PARIS
Re: Alpha- bébête
La Tête et la Queue du serpent
Le Serpent a deux parties
Du genre humain ennemies,
Tête et Queue ; et toutes deux
Ont acquis un nom fameux
Auprès des Parques cruelles :
Si bien qu'autrefois entre elles
Il survint de grands débats
Pour le pas.
La Tête avait toujours marché devant la Queue.
La Queue au Ciel se plaignit,
Et lui dit :
Je fais mainte et mainte lieue,
Comme il plaît à celle-ci.
Croit-elle que toujours j'en veuille user ainsi ?
Je suis son humble servante.
On m'a faite, Dieu merci,
Sa sœur, et non sa suivante.
Toutes deux de même sang,
Traitez-nous de même sorte :
Aussi bien qu'elle je porte
Un poison prompt et puissant.
Enfin voilà ma requête :
C'est à vous de commander,
Qu'on me laisse précéder
A mon tour ma sœur la Tête.
Je la conduirai si bien,
Qu'on ne se plaindra de rien.
Le Ciel eut pour ces vœux une bonté cruelle.
Souvent sa complaisance a de méchants effets.
Il devrait être sourd aux aveugles souhaits.
Il ne le fut pas lors : et la guide nouvelle,
Qui ne voyait au grand jour
Pas plus clair que dans un four,
Donnait tantôt contre un marbre,
Contre un passant, contre un arbre.
Droit aux ondes du Styx elle mena sa sœur.
Malheureux les États tombés dans son erreur.
Le Serpent a deux parties
Du genre humain ennemies,
Tête et Queue ; et toutes deux
Ont acquis un nom fameux
Auprès des Parques cruelles :
Si bien qu'autrefois entre elles
Il survint de grands débats
Pour le pas.
La Tête avait toujours marché devant la Queue.
La Queue au Ciel se plaignit,
Et lui dit :
Je fais mainte et mainte lieue,
Comme il plaît à celle-ci.
Croit-elle que toujours j'en veuille user ainsi ?
Je suis son humble servante.
On m'a faite, Dieu merci,
Sa sœur, et non sa suivante.
Toutes deux de même sang,
Traitez-nous de même sorte :
Aussi bien qu'elle je porte
Un poison prompt et puissant.
Enfin voilà ma requête :
C'est à vous de commander,
Qu'on me laisse précéder
A mon tour ma sœur la Tête.
Je la conduirai si bien,
Qu'on ne se plaindra de rien.
Le Ciel eut pour ces vœux une bonté cruelle.
Souvent sa complaisance a de méchants effets.
Il devrait être sourd aux aveugles souhaits.
Il ne le fut pas lors : et la guide nouvelle,
Qui ne voyait au grand jour
Pas plus clair que dans un four,
Donnait tantôt contre un marbre,
Contre un passant, contre un arbre.
Droit aux ondes du Styx elle mena sa sœur.
Malheureux les États tombés dans son erreur.
_________________
Faut pas prendre les enfants du bon dieu ....
Re: Alpha- bébête
Le Savetier et le Financier est la deuxième fable du livre VIII de Jean de La Fontaine situé dans le second recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1678.
LE SAVETIER ET LE FINANCIER Un Savetier chantait du matin jusqu'au soir : C'était merveilles de le voir, Merveilles de l'ouïr; il faisait des passages, Plus content qu'aucun des Sept Sages . Son voisin au contraire, étant tout cousu d'or, Chantait peu, dormait moins encor. C'était un homme de finance. Si sur le point du jour, parfois il sommeillait, Le Savetier alors en chantant l'éveillait, Et le Financier se plaignait Que les soins de la Providence N'eussent pas au marché fait vendre le dormir, Comme le manger et le boire. En son hôtel il fait venir Le Chanteur, et lui dit : Or çà, sire Grégoire, Que gagnez-vous par an ? Par an ? Ma foi, monsieur, Dit avec un ton de rieur Le gaillard Savetier, ce n'est point ma manière De compter de la sorte ; et je n'entasse guère Un jour sur l'autre : il suffit qu'à la fin J'attrape le bout de l'année : Chaque jour amène son pain. Et bien, que gagnez-vous, dites-moi, par journée ? Tantôt plus, tantôt moins, le mal est que toujours (Et sans cela nos gains seraient assez honnêtes), Le mal est que dans l'an s'entremêlent des jours Qu'il faut chommer ; on nous ruine en fêtes . L'une fait tort à l'autre ; et monsieur le Curé De quelque nouveau saint charge toujours son prône. Le Financier, riant de sa naïveté, Lui dit : Je vous veux mettre aujourd'hui sur le trône. Prenez ces cent écus : gardez-les avec soin, Pour vous en servir au besoin. Le Savetier crut voir tout l'argent que la terre Avait, depuis plus de cent ans Produit pour l'usage des gens. Il retourne chez lui ; dans sa cave il enserre L'argent et sa joie à la fois. Plus de chant ; il perdit la voix Du moment qu'il gagna ce qui cause nos peines. Le sommeil quitta son logis, Il eut pour hôte les soucis, Les soupçons, les alarmes vaines. Tout le jour il avait l’œil au guet; et la nuit, Si quelque chat faisait du bruit, Le chat prenait l'argent : à la fin le pauvre homme S'en courut chez celui qu'il ne réveillait plus. Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme, Et reprenez vos cent écus. |
Prince de Clèves- Messages : 709
Date d'inscription : 23/04/2017
Localisation : PARIS
Re: Alpha- bébête
Le Renard et les Raisins est la onzième fable du livre III, situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668. Cette histoire s'inspire d'un texte en grec d'Ésope.
Cette fable, la plus courte écrite par La Fontaine, questionne encore avec esprit le déni comme réaction aux frustrations douloureuses issues des conflits entre nécessité, besoin ou désir, et de l'incapacité à les satisfaire.
Elle est le sujet de nombreux commentaires et illustrations, du XVIIe siècle à nos jours.
Certain Renard Gascon, d'autres disent Normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
Des Raisins mûrs apparemment,
Et couverts d'une peau vermeille.
Le galant en eût fait volontiers un repas ;
Mais comme il n'y pouvait atteindre :
"Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. "
Fit-il pas mieux que de se plaindre ?
Cette fable, la plus courte écrite par La Fontaine, questionne encore avec esprit le déni comme réaction aux frustrations douloureuses issues des conflits entre nécessité, besoin ou désir, et de l'incapacité à les satisfaire.
Elle est le sujet de nombreux commentaires et illustrations, du XVIIe siècle à nos jours.
Certain Renard Gascon, d'autres disent Normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
Des Raisins mûrs apparemment,
Et couverts d'une peau vermeille.
Le galant en eût fait volontiers un repas ;
Mais comme il n'y pouvait atteindre :
"Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. "
Fit-il pas mieux que de se plaindre ?
Invité- Invité
Re: Alpha- bébête
La Querelle des chiens et des chats, et celle des chats et des souris.
(huitième fable du livre XII de Jean de La Fontaine situé dans le troisième et dernier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1693 mais daté de 1694.) source Wikipédia
La Discorde a toujours régné dans l’Univers ;
Notre monde en fournit mille exemples divers :
Chez nous cette Déesse a plus d’un Tributaire.
Commençons par les Eléments :
Vous serez étonnés de voir qu’à tous moments
Ils seront appointés contraire.
Outre ces quatre potentats,
Combien d’êtres de tous états
Se font une guerre éternelle !
Autrefois un logis plein de Chiens et de Chats,
Par cent Arrêts rendus en forme solennelle,
Vit terminer tous leurs débats.
Le Maître ayant réglé leurs emplois, leurs Repas,
Et menacé du fouet quiconque aurait querelle,
Ces animaux vivaient entr’eux comme cousins.
Cette union si douce, et presque fraternelle,
Edifiait tous les voisins.
Enfin elle cessa. Quelque plat de potage,
Quelque os par préférence à quelqu’un d’eux donné,
Fit que l’autre parti s’en vint tout forcené
Représenter un tel outrage.
J’ai vu des chroniqueurs attribuer le cas
Aux passe-droits qu’avait une chienne en gésine.
Quoi qu’il en soit, cet altercas
Mit en combustion la salle et la cuisine ;
Chacun se déclara pour son Chat, pour son Chien.
On fit un Règlement dont les Chats se plaignirent,
Et tout le quartier étourdirent.
Leur Avocat disait qu’il fallait bel et bien
Recourir aux Arrêts. En vain ils les cherchèrent.
Dans un coin où d’abord leurs Agents les cachèrent,
Les Souris enfin les mangèrent.
Autre procès nouveau : Le peuple Souriquois
En pâtit. Maint vieux Chat, fin, subtil, et narquois,
Et d’ailleurs en voulant à toute cette race,
Les guetta, les prit, fit main basse
Le Maître du logis ne s’en trouva que mieux.
J’en reviens à mon dire. On ne voit, sous les Cieux
Nul animal, nul être, aucune Créature,
Qui n’ait son opposé : c’est la loi de Nature.
D’en chercher la raison, ce sont soins superflus.
Dieu fit bien ce qu’il fit, et je n’en sais pas plus.
Ce que je sais, c’est qu’aux grosses paroles
On en vient sur un rien, plus des trois quarts du temps.
Humains, il vous faudrait encore à soixante ans
Renvoyer chez les Barbacoles.
(huitième fable du livre XII de Jean de La Fontaine situé dans le troisième et dernier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1693 mais daté de 1694.) source Wikipédia
La Discorde a toujours régné dans l’Univers ;
Notre monde en fournit mille exemples divers :
Chez nous cette Déesse a plus d’un Tributaire.
Commençons par les Eléments :
Vous serez étonnés de voir qu’à tous moments
Ils seront appointés contraire.
Outre ces quatre potentats,
Combien d’êtres de tous états
Se font une guerre éternelle !
Autrefois un logis plein de Chiens et de Chats,
Par cent Arrêts rendus en forme solennelle,
Vit terminer tous leurs débats.
Le Maître ayant réglé leurs emplois, leurs Repas,
Et menacé du fouet quiconque aurait querelle,
Ces animaux vivaient entr’eux comme cousins.
Cette union si douce, et presque fraternelle,
Edifiait tous les voisins.
Enfin elle cessa. Quelque plat de potage,
Quelque os par préférence à quelqu’un d’eux donné,
Fit que l’autre parti s’en vint tout forcené
Représenter un tel outrage.
J’ai vu des chroniqueurs attribuer le cas
Aux passe-droits qu’avait une chienne en gésine.
Quoi qu’il en soit, cet altercas
Mit en combustion la salle et la cuisine ;
Chacun se déclara pour son Chat, pour son Chien.
On fit un Règlement dont les Chats se plaignirent,
Et tout le quartier étourdirent.
Leur Avocat disait qu’il fallait bel et bien
Recourir aux Arrêts. En vain ils les cherchèrent.
Dans un coin où d’abord leurs Agents les cachèrent,
Les Souris enfin les mangèrent.
Autre procès nouveau : Le peuple Souriquois
En pâtit. Maint vieux Chat, fin, subtil, et narquois,
Et d’ailleurs en voulant à toute cette race,
Les guetta, les prit, fit main basse
Le Maître du logis ne s’en trouva que mieux.
J’en reviens à mon dire. On ne voit, sous les Cieux
Nul animal, nul être, aucune Créature,
Qui n’ait son opposé : c’est la loi de Nature.
D’en chercher la raison, ce sont soins superflus.
Dieu fit bien ce qu’il fit, et je n’en sais pas plus.
Ce que je sais, c’est qu’aux grosses paroles
On en vient sur un rien, plus des trois quarts du temps.
Humains, il vous faudrait encore à soixante ans
Renvoyer chez les Barbacoles.
_________________
Faut pas prendre les enfants du bon dieu ....
Re: Alpha- bébête
Donc, suite à ma boulette, on reprend au P !
La Poule aux œufs d'or est la treizième fable du livre V de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668.
L'avarice perd tout en voulant tout gagner.
Je ne veux, pour le témoigner,
Que celui dont la Poule, à ce que dit la Fable,
Pondait tous les jours un œuf d'or.
Il crut que dans son corps elle avait un trésor.
Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblable
A celles dont les œufs ne lui rapportaient rien,
S'étant lui-même ôté le plus beau de son bien.
Belle leçon pour les gens chiches :
Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus
Qui du soir au matin sont pauvres devenus
Pour vouloir trop tôt être riches ?
La Poule aux œufs d'or est la treizième fable du livre V de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668.
L'avarice perd tout en voulant tout gagner.
Je ne veux, pour le témoigner,
Que celui dont la Poule, à ce que dit la Fable,
Pondait tous les jours un œuf d'or.
Il crut que dans son corps elle avait un trésor.
Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblable
A celles dont les œufs ne lui rapportaient rien,
S'étant lui-même ôté le plus beau de son bien.
Belle leçon pour les gens chiches :
Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus
Qui du soir au matin sont pauvres devenus
Pour vouloir trop tôt être riches ?
Invité- Invité
Re: Alpha- bébête
Bon, alors j'y vais
La femme Noyée
Je ne suis pas de ceux qui disent : « Ce n’est rien :
C’est une femme qui se noie. »
Je dis que c’est beaucoup ; et ce sexe vaut bien
Que nous le regrettions, puisqu’il fait notre joie.
Ce que j’avance ici n’est point hors de propos,
Puisqu’il s’agit en cette Fable,
D’une femme qui dans les flots
Avait fini ses jours par un sort déplorable.
Son Epoux en cherchait le corps,
Pour lui rendre, en cette aventure,
Les honneurs de la sépulture.
Il arriva que sur les bords
Du fleuve auteur de sa disgrâce
Des gens se promenaient ignorants l’accident.
Ce mari donc leur demandant
S’ils n’avaient de sa femme aperçu nulle trace :
« Nulle, reprit l’un d’eux ; mais cherchez-la plus bas ;
Suivez le fil de la rivière. »
Un autre repartit : « Non, ne le suivez pas ;
Rebroussez plutôt en arrière :
Quelle que soit la pente et l’inclination
Dont l’eau par sa course l’emporte,
L’esprit de contradiction
L’aura fait flotter d’autre sorte. »
Cet homme se raillait assez hors de saison.
Quant à l’humeur contredisante,
Je ne sais s’il avait raison ;
Mais que cette humeur soit ou non
Le défaut du sexe et sa pente,
Quiconque avec elle naîtra
Sans faute avec elle mourra,
Et jusqu’au bout contredira,
Et, s’il peut, encor par-delà.
La femme Noyée
Je ne suis pas de ceux qui disent : « Ce n’est rien :
C’est une femme qui se noie. »
Je dis que c’est beaucoup ; et ce sexe vaut bien
Que nous le regrettions, puisqu’il fait notre joie.
Ce que j’avance ici n’est point hors de propos,
Puisqu’il s’agit en cette Fable,
D’une femme qui dans les flots
Avait fini ses jours par un sort déplorable.
Son Epoux en cherchait le corps,
Pour lui rendre, en cette aventure,
Les honneurs de la sépulture.
Il arriva que sur les bords
Du fleuve auteur de sa disgrâce
Des gens se promenaient ignorants l’accident.
Ce mari donc leur demandant
S’ils n’avaient de sa femme aperçu nulle trace :
« Nulle, reprit l’un d’eux ; mais cherchez-la plus bas ;
Suivez le fil de la rivière. »
Un autre repartit : « Non, ne le suivez pas ;
Rebroussez plutôt en arrière :
Quelle que soit la pente et l’inclination
Dont l’eau par sa course l’emporte,
L’esprit de contradiction
L’aura fait flotter d’autre sorte. »
Cet homme se raillait assez hors de saison.
Quant à l’humeur contredisante,
Je ne sais s’il avait raison ;
Mais que cette humeur soit ou non
Le défaut du sexe et sa pente,
Quiconque avec elle naîtra
Sans faute avec elle mourra,
Et jusqu’au bout contredira,
Et, s’il peut, encor par-delà.
_________________
Faut pas prendre les enfants du bon dieu ....
Re: Alpha- bébête
J'ai trouvé un N mais non sans mal. Je le mets ? Et après on repartira sur P.
_________________
Faut pas prendre les enfants du bon dieu ....
Page 2 sur 14 • 1, 2, 3 ... 8 ... 14
Page 2 sur 14
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|